Mais qu’est-ce qu’on peut faire quand le président d’un pays tout entier dit au peuple (pas le sien non, juste un peuple qui le suit mais n’est pas le sien, jamais, tant qu’il y aura une personne pour ne pas l’être dans cette masse stupide qui ne réfléchit pas avec son intelligence, mais avec sa peur bien entretenue par ledit président et les médias), quand ce président donc propose à la haine de s’installer un peu mieux, café croissant haine, qu’il dit allez-y, vous avez l’air bien chaud pour un peu plus de liberticide, c’est pour dans trois semaines et que la haine applaudit puisque c’est ce qu’elle lui a demandé au président, un peu plus de place et qu’il a dit d’accord, d’accord je vais vous montrer moi comment on prépare un sol pour bien l’empoisonner ensuite, qu’est-ce qu’on peut faire dites-moi quand la planète s’effondre et que tout le monde s’en fout du moment qu’il a son argent, son confort et sa peur auxquels s’accrocher, qu’est-ce qu’on peut faire quand on donne à l’extrême le pouvoir de détruire nos enfants, de détruire nos droits les plus fondamentaux, de détruire notre espace vital ?
Ça va mal finir. Mais surtout pour nos enfants.
Je m’inquiète pour mon ado d’enfant, né garçon mais fille en dedans. Je m’inquiète pour tous ces enfants qui vont voir leur habitat s’enfoncer dans la mer, je m’inquiète pour nous les femmes. Je m’inquiète pour toutes les personnes en dehors des clous dictés par les Blancs riches ou voulant l’être, je m’inquiète pour les personnes handicapées, racisées, sans argent, je m’inquiète pour toutes les orientations sexuelles qui posent déjà problèmes alors qu’on devrait être juste indifférent ou heureux pour l’autre et dans tous les cas un soutien, je m’inquiète pour le dérèglement climatique qu’ils accentuent sans même frémir, je m’inquiète et j’ai mal à notre manque de lucidité. Ils tapent sur les abstentionnistes, mais ils oublient (avec une si grande facilité) que les responsables sont ceux qui votent pour ces gens-là.
Et maintenant, on fait quoi ?
On se recentre, j’imagine. On cultive jardins et amours. On sourit aux personnes qu’on croise, on aide, on résiste, on construit, on reconstruit ce qui est et sera détruit, on pose des briques et des herbes sauvages, on se respecte, on espère ne plus avoir à balancer des porcs un jour, on étoffe nos principes et nos valeurs, on s’instruit, on consomme avec parcimonie, on se solidifie, on plante des graines, on ne compte que sur nous pour avancer (en parallèle de ‘pas sur eux’), on se crée une communauté solidaire, on se parle, on s’écoute, on se protège les uns les autres, on casse nos chaines et on s’entraide.
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